lundi 30 août 2010

Monoprix : on fait quoi pour vous aujourd'hui ?



Je travaille sur "la plus belle avenue du monde", enfin, c'est comme ça qu'ils disent dans les guides touristiques, mais je peux vous jurer qu'au quotidien, c'est pas si beau que ça ! Mais je sens que ma phrase est tendancieuse alors quand je dis je travaille, euh non je ne suis pas agent de la circulation et je ne vends pas non plus mon corps à de riches russes, disons que mon bureau se situe là, à deux pas du gigantesque magasin qui vend des sacs à main marron avec un L et un V dessus qui coûtent mon salaire.

Ce midi, je me dirige au Monoprix de "la plus belle avenue du monde" (faut pas croire qu'il n'y a que des boutiques chic, les guides touristiques ne sont pas toujours très fiables !) pour acheter mon déjeuner. Et là je comprends que c'est "la rentrée", parce qu'aux caisses il y a vraiment beaucoup de monde (et très peu de caisses). Tout le monde a donc repris le boulot (ça se voit à la tête des gens aussi) et dans la queue c'est que des femmes qui ont chacune : une salade, un yaourt, une pomme (des fois c'est seulement une pomme pour celles qui ont abusé cet été des pan-bagnats et des glaces à gogo). Et la queue est loooooongue, parce que c'est long à encaisser une salade, un yaourt, une pomme (et moi comme une truffe, j'ai pas pris la bonne file où il n'y avait que les femmes au régime avec juste une pomme !).
J'étais donc là plantée dans la file, 20 personnes devant, 25 derrière, coincée, pas moyen de faire machine arrière, quand tout à coup une sirène s'est mise à nous exploser les tympans (c'est le but de la sirène), et dans un haut-parleur on entend tout d'un coup : "rejoignez calmement les issues de secours du bâtiment". Même pas les femmes elles lèvent un cil ! Aucune ne veut abandonner la file ni sa salade ni son yaourt ni sa pomme ! Et la sirène beugle-beugle et nos tympans souffrent-souffrent mais personne ne bouge. Comment ça y'a le feu ? Et alors ? Je ne vais quand même pas laisser ma place dans la file nanméo ! Alors la sirène a continué son binz toute seule, et le haut-parleur a continué aussi tout seul à crachouiller son laïus dont tout le monde s'est foutu. Arrivée à mon tour, j'ai calmement posé mes articles sur le tapis, la caissière m'a calmement (mais alors trèèèèès calmement encaissé tout ça) et je suis ressortie du Monoprix tout aussi tranquillement.

Y'a pas à dire, c'est des rigolos chez Monop' mais leur rentrée en fanfare, c'était comme un gros flop.

Pam Baileys

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire