lundi 22 novembre 2010

Insolence de Guerlain : lipstick pour les femmes

 
 Ne me demandez pas pourquoi, depuis cet été, je vis une très belle romance sans tâche et sans heurts avec Insolence de Guerlain, parce que je ne le sais pas moi-même.

Sorti en 2006, créé par Sylvaine Delacourte et Maurice Roucel (dont j'aime beaucoup le travail pour les éditions de parfums Frédéric Malle, avec, notamment, le sublime "Musc Ravageur" ou encore "24 Faubourg" chez Hermès), ce floral-fruité là n'avait pas grand chose pour me séduire, du moins sur le papier : Hilary Swank sans ses gants de boxe, et dont je n'ai pas aimé la prestation dans "Million dollar baby", un mitraillage publicitaire à donner le vertige, une odeur quasi permanente dans le métro, comme si la RATP se fournissait chez Guerlain, bref, je l'avais totalement snobé, écarté, même pas senti, shame on me !

Et puis voilà, cet été, j'ai mis la main sur un échantillon d'eau de toilette. Mon nez était en vacances, lui aussi au repos, pas de sniffages intensifs et quasi quotidiens de tout ce qui sort en parfumerie, ni d'essais de mes vintages adorés, non, je tenais ma passion à l'écart, j'avais besoin de mettre mon nez en mode diletttante, au mieux de porter quelque chose de léger, pas compliqué, d'une construction simple et quasi linéaire. Et Insolence, c'est à peu près ça. Un jus peu complexe, linéaire, sans grande évolution au fil des heures, notes de tête/coeur/fond assez compactes pour ne pas avoir à faire l'effort de les disséquer. Une fois l'échantillon terminé, mon coup de coeur était toujours vif, si bien que mes amies, pour mon anniversaire, m'en ont offert un flacon !


Le tout est une impression très cosmétique, grâce à sa note très soutenue de violette, généreusement utilisée, et saupoudrée d'iris. Poudre de riz, rouge à lèvres, crème de soin. La note "fruits rouges" vient donner du moelleux et une pointe de gourmandise au tout, mais attention, point de sucraillerie ! La violette n'est pas bonbon,  elle est ici sève végétale et tige, violette de sous-bois, légèrement humide. L'iris, duveteux, n'étouffe pas, la pointe de framboise attise les papilles et tournoie autour des fleurs (violette, rose, iris), enfin, la douceur et la chaleur de la fève tonka suggère au tout comme une idée de gourmandise. Insolence n'est pourtant pas gourmand ni gustatif,  il n'est pas overdosé de vanille. C'est un floral légèrement fruité, qui laisse un beau sillage, sans tomber dans le mièvre ou le girly. C'est un parfum assez doux et enveloppant, je le qualifie comme mon "cachemire olfactif" dans lequel j'aime me lover. Je ne trouve pas son nom spécialement adapté au jus, à mon nez tout à fait sage et de facture assez classique... 


Je préfère la version eau-de-toilette, comme très souvent chez Guerlain, à l'eau-de-parfum, qui me parait plus bancale et moins joliment travaillée. L'extrait n'a pas retenu mon attention plus que cela, outre sa tenue exemplaire, il ne dégage pas de notes autres que j'aurais pu râter avec l'eau-de-toilette, dont la tenue est déjà parfaite sur ma peau.

Le flacon a été réalisé par le grand maître cristallier Serge Mansau, l'homme qui créé les plus habillages de parfums depuis des décennies.

Pam Baileys

2 commentaires:

  1. En voilà un bien joli parfumé Pam!
    Je crois que tu as raison, dans le fond, l'eau de parfum perd en structure et en devient plus compacte, sans apporter grand chose à la déjà très jolie eau de toilette. Quant à l'extrait, je ne le connais point.
    Une violette puissante qui j'en suis sûre te va comme un gant.
    Je la devine plus mordante encore quand le froid est vif.
    Et maintenant....? Puis-je croquer dans un de ces délicieux macarons givrés de violette? ;o)

    Bisous, insolents! ;o))

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  2. Mais je t'en prie ma Jeeksie, ils sont là pour être mangés :-)

    Une violette ultra cosmétique, poudreuse et duveteuse, je pense qu'effectivement elle sera bien douillette avec le froid mordant.

    Bisettes

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