jeudi 30 décembre 2010

Coco ri Karl !

Karl n'est pas un dieu de la cuisine, même si il est spécialiste du riz au lait et du pain d'épices (recette de Pam). Sorti de ces 2 recettes, des éternelles pâtes et des fruits encore des fruits, point de réconfort culinaire.
Mais voilà, il y a peu, alors que la neige nous empêchait de sortir, Karl s'est lancé dans la confection de boules coco avec pépites de chocolat ...


Et foi de Kate, grande spécialiste de la pâtisserie, c'était absolument délicieux !

Karl accepte de vous livrer sa recette ... notez, élaborez et dégustez ...

Pour 18 rochers environ
100 grs de sucre en poudre
200 grs de noix de coco râpée
2 gros blancs d'oeufs
160 grs de chocolat noir grossièrement hâché
1 cuiller à café d'extrait naturel de vanille
1 pincée de sel

1 - préchauffer le four à 160°C
2 - Dans un saladier, mélanger avec vos mains le sucre, la noix de coco, les blancs d'oeufs, l'extrait de vanille, le sel, le chocolat
3 - tremper les mains dans l'eau et former des pyramides et les disoser sur une plaque à pâtisserie en les espaçant de 3 cms.
4 - Faire cuire 17 mns jusqu'à ce que les rochers soient dorés.

Même en écrivant la recette, je trouve cela bon. Et avouez que c'est vraiment facile, alors pas d'excuse ami(e)s pas it blogueurs !

Kate Manzana

mardi 28 décembre 2010

J'ai le coeur grenadine


Ce que j'aime chez Peggy Sage, c'est qu'on a le choix entre de très nombreuses teintes ET des destinations toutes aussi diverses. J'ai déjà les vernis "Royan" ou "Biarritz", et comme je suis partie à Deauville/Trouville il y a peu de temps, je ne pouvais pas passer à côté du vernis éponyme.

Bon, là, ok, on frise la it-girlitude, je l'avoue, je plaide coupable.

"Deauville" c'est aussi de la bonne humeur au bout des doigts, une couleur grenadine légèrement irisée, qui pétille et qui réchauffe au coeur de ce mois de décembre bien froid. Parfaite pour aller faire la belle sur les planches :-)

( 2 couches "Deauville" Peggy Sage + 1 couche top coat "Mavadry" Mavala).


Pam Baileys

samedi 25 décembre 2010

Mint Christmas

Joyeux Noël à toutes et tous !
Cette nuit le Père Noël a fait ses 35 heures annuelles et pour lui permettre de recharger ses batteries, je lui avais conconcté les petits biscuits traditionnels.
Enfin traditionnels outre Manche puisque j'avais entre-mêlé chocolat et menthe en réalisant ces petits biscuits chocolat avec leur ganache chocolat-menthe.


Petits coeurs et étoiles saupoudrés de neige ... et voilà le Père Noël comblé prêt à terminer sa tournée. J'espère que vous avez été gâté(e)s ....

A mon tour de vous faire un cadeau avec la recette de ces biscuits bien chocolatés.

Pour une trentaine de petis biscuits :
100g de cacao non sucré en poudre
85g de farine
115g de beurre température ambiante
1 gros oeuf
du sucre glace pour le plan de travail

Pour la ganache :
50ml de crème liquide entière (soit 5 cl)
140g de chocolat noir
3/4 cuiller à café d'extrait naturel de menthe ou 1 goutte d'huile essentielle de menthe poivré (c'est ce que j'ai pris et une goutte suffit)

1 - préparer les biscuits
Mélanger le cacao en poudre et la farine (tamiser et mélanger) : réserver dans un bol
Dans un saladier : mélanger sucre et beurre jusqu'à ce que le mélange soit mousseux. Si vous avez un robot c'est moins fatiguant ....
Incorporer l'oeuf puis la farine/cacao. Mélanger pour avoir une boule de pâte.
Séparer en 2 la pâte, former 2 disques et les envelopper de film alimentaire > 1 heure au frigo (voire une nuit, ce que j'ai fait)

2 - faire cuire les biscuits
Préchauffez le four à 180°C.
Poser la pâte sur le plan de travail saupoudré de sucre glace (un peu pour que ça ne colle pas)
Etaler la pâte (3 mm d'épaisseur) et découper les biscuits avec un emporte pièce (moi j'ai pris des coeurs et des étoiles mais vous pouvez prendre un cercle ou d'autres formes). Faire un nombre pair.
Disposer sur une plaque de cuisson et hop 12 mn au four.
Laisser refroidir les biscuits.

3 - préparer la ganache
Pendant que les biscuits cuisent puis refroidisent, en avant la ganache
Porter la crème à ébullition dans une casserole puis ajouter le chocolat. Faire fondre en remuant. Quand le mélange est onctueux, sortir du feu et ajouter la menthe.
Laisser refroidir 15 mns.

4 - la confection des biscuits
Prendre un biscuit, mettre de la ganche au milieu (1/2 cuiller à café) et recouvrir d'un autre biscuit. Le faire avec tous of course.
Placer au frigo 30 mns pour faire durcir la ganache.


Et voilà ! vous présentez joliment et vous dégustez ... miam ...
Il y avait bien un glaçage chocolat en plus, mais à mon avis c'est un peu too much même pour une chocolate addict.

Kate Manzana

jeudi 23 décembre 2010

Coulis de framboises


J'ai, en matière de cosmétique ongulaire, une capacité de résistance qui frise le zéro ! Qu'un beau vernis d'une couleur que je ne possède pas encore croise ma route, et me voilà fichue, contrainte et forcée à l'achat.

Aussi, lorsque ma route a récemment croisé "Seduce Me", je n'ai pas pu résister ! Un nom pareil, c'est déjà un pousse-au-crime ! Et quand en plus il provient d'une de mes marques de vernis préférées, "China Glaze" en l'occurence... alors là forcément je rend les armes.

Côté couleur ? C'est un framboise parfait. Mat, comme je les affectionne, un rouge joyeux, facile à porter, gourmand comme un coulis de fruits rouges, à napper sur ses ongles en ces jours gris et frileux pour une petite touche d'optimisme et de gaité.

(2 couches "Seduce Me" China Glaze + 1 couche top coat "Gloss & shock" JC Biguine).

Pam Baileys

lundi 20 décembre 2010

Ultra violet


J'aime bien porter du violet. J'ai un béret violet, un pull en cachemire violet, et une étole en cachemire violet, offerte pour mon anniversaire. Mais de vernis violet, du moins, DU violet qui va avec ces douces choses, point ! 

Je me suis donc mise en quête de la couleur adéquate, trouvée chez Debby sous la référence 43.

Un violet "ultra violet", métallisé, tirant, selon la lumière, légèrement sur le fushia. 

Une horreur à poser en revanche ! La première couche donne un effet abominable, la seconde, ça va déjà nettement mieux !

(2 couches "n°43" de Debby + 1 couche top coat "Mavadry" Mavala).

Pam Baileys

jeudi 16 décembre 2010

Au pays de Merlin

Avec Karl et Rudolf, nous avons passé 3 jours en forêt de Brocéliande (à 1/2h de Rennes pour ceux qui ne connaissent pas) pour une réunion de famille Karlesque. Tonton et Tata karlesque vivent au milieu de la forêt non loin du tombeau de Merlin du Val sans retour et autre Miroir aux fées.
La neige et le froid nous attendaient pour rendre encore plus magique le lieu.

Suivez moi pour une visite en images ...
Le miroir aux fées
Le Val sans retour

L'arbre d'or (oeuvre de 1991 suite à l'incendie de la forêt,
c'est un reste de chataîgner couvert de feuilles d'or pour symboliser le renouveau)

Le chêne Guillotin vieux de 900 ans
(la légende veut que le Père Guillotin se soit caché dans le tronc creux
pour échapper aux révolutionnaires anti cléricaux en 1793)

Mais il y a aussi les spécialités locales, très locales ...



Nous avons passé trois super journées, dans un pays magnifique qui mérite plus que le détour.
Nous dormions dans une chambre d'hôtes ouverte il y 2/3 ans par un monsieur qui a quitté la world company pour devenir psycho-somato-kiné et qui à ses heures perdues fait de la peinture et de la sculpture sur bois en écoutant de la harpe au coin du feu. Nous étions vraiment dans l'ambiance de Brocéliande.

 Kate Manzana

lundi 13 décembre 2010

Le cake au citron vert



Pour changer des cakes aux fruits confits, j'ai choisi cette recette au citron vert.

Ingrédients :

- 3 citrons verts
- 125 g de beurre
- 125 g de sucre en poudre
- 2 oeufs
- 125 g de farine
- 1 sachet de levure en poudre
- Dans un saladier, mélangez la farine, la levure, le sucre en poudre et les oeufs. 
- Râpez les zestes des 3 citrons, prélevez le jus. 
- Faites fondre le beurre et incorporez-y ensuite les zestes et le jus des citrons.
- Versez le tout dans le saladier et mélangez jusqu'à obtenir un mélange homogène.
- Beurrez le moule à cake et versez-y la préparation.
- Mettez au four (préchauffé à 200°) pendant 40 minutes, thermostat 180°.
- Le cake est cuit lorsque la lame du couteau plantée dans le cake ressort propre.

Pam Baileys

dimanche 12 décembre 2010

Bulletin météo

 Paris ces jours-ci se pare d'une très belle pelisse blanche... ça change du manteau gris !



Et à 5 kms de là, vers l'Ouest ...


  

C'est le moment de sortir les pulls et les étoles en cachemire, les gants, les moufles, les chapeaux, les bérets, les bonnets, les bottes fourrées (très tendance cet hiver !), les tasses de thé bien fumantes, les plaids,  bref toute la panoplie chaude et douillette.

Seychelles, on pense bien fort à toi ! :-)

Kate & Pam

vendredi 10 décembre 2010

J'ai craqué pour.... mon étiopathe

 
Depuis que j'ai 40 ans, je suis en vrac. Je m'explique : ça fait des semaines que je trimballe une vilaine rhinopharyngite/bronchite/sinusite, impossible à juguler malgré de bons gros traitements antibiotiques qui me laissent sur le flanc. Pas en forme, Pam, toute vermoulue ! 

Et puis pour ajouter un peu de bonheur à tout ça, dernièrement, j'ai eu de terribles maux de dos, à ne plus pouvoir bouger ! Non ! Ne me mettez pas encore en maison de retraite ! Je peux encore servir ! J'ai plein de vernis à ongles à vous montrer !

Mon ami le Marquis du M, avec qui je dinais la semaine dernière, et constatant ma petite forme, m'a illico adressée à son étiopathe. "Tu vas voir, il va te faire craquer et tu te sentiras beaucoup mieux après" ! Et mon ami le Marquis du M, je lui fais totalement confiance, parce que c'est un excellent professeur de sport et de yoga, très câlé en naturopathie, médecines douces, alimentation saine et bio, bien-être (c'est mon personal coach santé quoi ! mais comme je suis bonne fille, je veux  bien le partager et vous diriger vers lui si vous en avez besoin).

Je suis donc allée voir ce merveilleux médecin. Et effectivement, il m'a bien faite craquer ! Il a commencé la séance par me serrer fort dans les bras puissants (ouhh, gentil le médecin câlin), me berçant un peu... sympa le doc ! Et puis là d'un seul coup sans que je m'y attende : crac ! la colonne vertébrale qui craque dans tous les sens. Oups, pas agréable du tout finalement le câlin. Non content de lui, il a continué  et s'est attaqué à mes cervicales : il m'a délicatement pris la tête entre ses mains (va-t-il m'embrasser ? je me sens comme Scarlett dans les bras de Reth), en la tournant non moins délicatement dans tous les sens jusqu'à ce que ni vu ni connu je t'embrouille... re-crac, les cervicales remises en place ! Re-oups, pas agréable non plus tout ça.

Enfin, j'ai eu droit au massage du dos. Ahhhh, le doux moment en prévision. Un peu d'huile sur le dos... hummm je sens que je vais me détendre après toutes ces misères... Que nenni ! Un massage relaxant ? Eh bien non, mais un pétrissage en règle de mon pauvre dos déjà totalement meurtri et souffreteux, l'étiopathe est un psychopathe en fait ! Il appuie là où ça fait mal, très mal, et plus j'ai mal, plus il appuie et pétrit ! Moi, je m'accroche à la table de massage et je me retiens de hurler de douleur. 

Fini ? Je peux partir ? Naaaan, on continue les festivités ! Car il faut maintenant s'attaquer à l'appareil ORL, bien encombré. Et là j'ai droit à son pouce qui appuie sur mon palais !  Rhaaaa va me le perforer ! Ensuite, ses pouces enfoncés au-dessus de mes yeux, sous mes pommettes (c'est là que se loge la vilaine sinusite).

Je me retiens là aussi pour ne pas pleurer, je suis une grande fille de 40 ans après tout, je prends sur moi.

Après ? Ben après je ne ressemble plus à rien, je suis fourbue, molle, je marche sur  un tas de coton hydrophile, mais je sens que déjà mon dos est comme remis en place. Selon l'étiopathe, j'en ai encore pour quelques jours à être une loque, craquer de partout, me sentir cotonneuse.... et puis tout rentrera dans l'ordre.

Le miracle, c'est qu'au bout de ces quelques jours, toutes mes vilaines douleurs ont presque totalement disparues, l'appareil ORL est redevenu sain, mon dos ne me fait presque plus souffrir ! Je revis !

Conclusion : si vous en avez plein le dos, craquez pour l'étiopathe :-)

Pour en savoir plus sur l'étiopathie :  http://www.etiopathie.com/

Pam Baileys



mercredi 8 décembre 2010

Même le silence a une fin

J'ai un faible pour les livres de prisonniers, de survivants, d'histoires hors de l'humanité et finalement pleines d'humanité.
Après une grande période "camps de la mort" avec Germaine Tillion, Genviève De Gaulle ou Elie Wiesel, après les geôles marocaines et Tazmamart Cellule 10, direction la jungle amazonienne avec Ingrid Betancourt.
Non que j'admire spécialement la personne, en fait je connais assez mal son engagement, et je sais que l'Amérique du Sud est un continent plein de contradictions et la Colombie un pays très très corrompu et gangrainé par la drogue.
Il y a eu quelques livres de témoignages d'anciens captifs des FARC, mais leur côté "j'ai vécu chez les FARC", "oyez oyez je vais tout vous dire sur les bassesses des uns et des autres" ne m'attiraient pas vraiment.
Et puis j'ai vu ce livre. Edité chez Gallimard, un gage de qualité, et au titre si poétique : "Même le silence a une fin". J'ai craqué et je me suis lancée dans la lecture des 696 pages ...


Et là, je me suis trouvée projetée au coeur de l'Amazonie, un sac sur les épaules, les bottes détrempées, la peur au ventre et surtout la tristesse.
Parce que oui c'est un livre triste. Vivre 6 ans 1/2 loin des siens et ne sachant pas combien de jours, de semaines, d'années cela durera, demande une force intérieure exceptionnelle.
Et c'est là que Ingrid Betancourt devient une personne autre que l'image de la femme placardée sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris. Parce que cette femme là n'existe plus, elle fait place à son être profond, avec ses forces, ses faiblesses, ses doutes, ses espoirs et ses désespoirs.
Elle explique comment elle doit lutter dans un environnement hostile, et aussi lutter contre ses démons, ses défauts, ses mesquineries. Même si l'enfer c'est les autres, son pire ennemi est  en soi.

Le livre est très bien écrit, loin des témoignages habituels. C'est un roman à part entière. On se doute que tout n'est pas vrai ou du moins que ce sont ses souvenirs, les siens, pas ceux des autres. Jamais elle ne juge les autres, elle essaie de comprendre pourquoi certains agissent comme ils le font et pourquoi elle même agit comme elle le fait.

Sa force, c'est sa famille et Dieu. Elle fête les anniversaires de ses enfants chaque année, écoute sa mère à la radio, relit inlassablement la seule lettre reçue de sa maman, pense à son père et tous les souvenirs merveilleux de sa vie.

J'ai vraiment été transporté par ce récit qui fait partie de ces textes qui vous aident à réfléchir sur vous même, vos forces et vos limites.
Et franchement, à ceux qui critiquent Ingrid Betancourt, à ceux qui savent mieux que tout le monde ce qui s'est vraiment passé, à ceux qui la déteste sans la connaître ... banissez vos croyances, faites preuve de bienveillance et ouvrez votre coeur à une femme qui a vécu ce que jamais vous ne vivrez.

Kate Manzana

mardi 7 décembre 2010

For your lips only

Cela fait un bon moment déjà que je reluque les rouges à lèvres "Allure" de Chanel, sans vraiment céder à la tentation. D'une, parce que les rouges Chanel sont souvent trop secs, deux, parce que c'est quand même pas donné, et qu'il faut choisir entre vernis et rouges à lèvres (ou manger des pâtes midi et soir pendant 1 mois).

Et puis la semaine dernière j'ai quand même craqué ! J'ai pris mon courage à deux mains et suis entrée chez Séphonnaud, bien décidée à me l'offrir, ce beau rouge !

Et voilà l'achat 



Le rouge "Allure", c'est d'abord un objet. Un très bel objet même. Simple, sobre, élégant, comme Chanel sait si bien les faire. Un tube en métal (c'est si rare que cela mérite d'être souligné !) laqué noir, qui cache un magnifique raisin sous son capot. L'ouverture, ensuite, originale : un clic sur le bouton poussoir, et on dégaine le tube d'un geste tout en élégance.

A la pause sur mes lèvres, j'ai revu mon jugement sur les rouges trop secs. Un glissant parfait, une couvrance parfaite, une texture très pigmentée, et surtout, très douce pour les lèvres, absolument pas déssechant ! La tenue est également excellente.

Chanel a même poussé l'élégance jusqu'à graver le raisin !

Après avoir longtemps hésité entre plusieurs teintes (il y en a une trentaine !), mon choix s'est porté sur "Amusing" (n° 75), un framboise bleuté twisté d'une pointe pêche/corail. Elégant, simple, qui va avec tout et se porte très facilement en journée.

Prochaine tentation en vue (Père Noël ! si tu passes par là... un petit rouge à lèvres, ça pèse pas lourd dans la hotte !), la teinte "Silhouette"... faiblesse, quand tu nous tient....

Pam Baileys

vendredi 3 décembre 2010

La Route de Cormac Mc Carthy

"La Route" est le récit d'une survivance : celle d'un père et de son petit garçon, sur une terre abandonnée de toute humanité, dans un monde apocalyptique. Du lieu, de l'époque, du nom de ces deux hommes, on ne sait rien. Cormac Mc Carthy ne situe jamais son roman. Anticipation ? C'est au lecteur d'en décider, de faire son propre cadre, de donner corps à ces deux êtres errants. Tout au long de ce roman, âpre, rugueux, dur, il n'est question, page après page, pour l'homme et son enfant, que de cheminer vers le Sud, là où il fait plus chaud, seule quête, improbable, seul but, improbable également.  

Il n'est question que de survivre et de marcher et marcher encore sur une route interminable au bitume fondu, asphyxiés par l'air pulvérulent de cendres, dans un pays désolé, brûlé, stérile, hostile. Avancer sur une route dangereuse d'où toute vie  humaine et animale a disparu, si ce n'est croiser, parfois, quelques hommes errants, derniers survivants, zombies informes et hostiles dont il faut se défendre, hommes affamés, hommes abrutis par la faim, le froid, la pluie, l'errance dans cet univers abandonné par les Dieux.

Le rythme du roman est lent comme la progression de l'homme et de son petit garçon, l'atmosphère, étouffante comme l'air fétide et irrespirable qu'ils respirent, enténebrée, chaotique. Les dialogues, courts, secs, économes de mots, déroulent au fil des pages ce lien indestructible, plus puissant que la mort qui rôde partout en ces terres stériles : l'amour filial. Survivre à l'horreur, survivre coûte que coûte et, pour l'homme, sauver son fils, le protéger de chaque danger, le porter plus loin, toujours plus loin, le pousser en avant et dépasser pour lui la peur, la fatigue, la faim, la souffrance afin que ne demeure, et jusqu'au dernier instant de vie, que le souvenir de cet amour là, l'amour d'un père pour son fils. C'est, au-delà des périls, l'ode à l'amour d'un père pour son enfant que chante chaque page de ce roman à la beauté brute.


Le roman de Cormac Mc Carthy a fait l'objet en 2009 d'une adaptation cinématographique de John Hillcoat, au titre éponyme, avec Viggo Mortensen dans le rôle du père et Kodi Smit-McPhee dans celui de son fils.

(A noter que l'édition présentée ci-dessus et que je possède vient de paraître aux éditions du Seuil (en édition limitée de fin d'année). Il se présente également sous le format poche classique, au Seuil également).



Pam Baileys

mercredi 1 décembre 2010

La princesse et le psychanalyste

Il y a, pas très loin de chez moi, un musée municipal que je ne connaissais pas et que j'imagine un peu vieillot et poussiéreux.
Depuis la rentrée, je vois des affiches pour une exposition sur Marie Bonaparte, princesse de Grèce. Et moi les princesses ça me fait rêver ! En fait Marie Bonaparte c'est surtout sa liberté, son côté précurseur qui me font rêver, pas ses belles robes et son diadème. Surtout qu'elle en avait pas beaucoup ...

Un dimanche après midi pluvieux de Novembre, j'entraîne Karl et Rudolf au Musée des Avelines à Saint-Cloud visiter l'exposition "Marie Bonaparte, portrait d'une femme engagée".

Et je découvre un musée niché dans une très belle maison fin XIXè avec une magnifique rotonde devenue Salon de thé, emplie de visiteurs, et proposant une collection permanente sur la Ville, des expos temporaires et des ateliers pour enfants.
Et en plus c'est gratuit !

Karl et Rudolf déambulent de ci, de là, pendant que je me concentre sur les 4 pièces de l'expo, très bien fournie en souvenirs, tableaux, objets, films, livres, robe de mariée, etc ... de Marie Bonaparte.

Marie Bonaparte est née à Saint-Cloud en 1882. Sa maman meurt un mois après sa naissance, elle restera fille unique avec un père passionné de plantes et d'ethnologie. Il voyagera beaucoup, laissant sa fille à des nourrices et ses grands-parents. Et quand on est la petite nièce de Napoléon Bonaparte et orpheline de mère à 1 mois, on développe très tôt des blessures au coeur et à l'âme.
Et c'est ainsi que Marie arrive jusqu'à Sigmund Freud et entreprend une longue thérapie. Ils deviendront amis, elle l'aidera à fuir aux Etats-Unis en 1939.

Freud s'intéressera beaucoup à 7 petits carnets rédigés par Marie alors qu'elle était petite. Carnets appelés "Bêtises" et écrit en anglais ou en allemand pour que sa grand-mère ne puisse pas comprendre ce qui est écrit.

Marie se marie avec Georges de Grèce, devient Princesse de Grèce, voyage, lit beaucoup, soutient de oeuvres artistiques, aide à la connaissance de la psychanalyse.
Elle meurt en 1962, laissant la trace d'une femme certes engagée mais surtout libre et marquée par une enfance qui l'aura façonnée et accompagnée jusqu'à sa mort.

Si vous avez l'occasion (d'ici le 12 décembre, je sais c'est court), courrez à Saint-Cloud apprendre à connaître une femme remarquable.

Kate Manzana

pour en savoir plus : http://www.saintcloud.fr/musee/index.php?rub=89&article=5624#5624