mardi 29 mai 2012

Wallis & Edouard, le film



Il ne vous a pas échappé que cette année, le Royaume-Uni fête le Jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II. Un sacré bout de règne ! Et si Queenie est depuis tout ce temps (60 ans !) sur le trône d'Angleterre, c'est peut-être grâce (ou à cause, selon le point de vue du lecteur) d'une femme qu'elle a très peu connue : Wallis Simpson.

Wallis Simpson ? Who's that girl ? 

Petit rappel historique : Royaume-Uni,1936. Le jeune roi, Edouard VIII, a accédé au trône il y a peu. Déjà populaire et aimé de son peuple, il n'en est pas moins, côté privé, un noceur, amateur de cocktails, jolies filles, soirées endiablées sur fond de charleston. Son regard croise un jour celui de la très séduisante,  américaine - et mariée - Wallis Simpson. Le coup de foudre est immédiat entre ces deux-là qui bientôt ne se quittent plus, au grand dam de la famille d'Edouard (une américaine ! mariée de surcroît !). La Couronne vascille, le gouvernement s'en mêle, la presse se déchaîne contre l'américaine "dépravée". Edouard VIII tient bon, persiste, s'affiche publiquement avec sa nouvelle bien aimée... toujours mariée. Mais comme en Angleterre tout est question de devoir, plus spécialement lorsque l'on en est le Roi, vient bientôt l'heure des choix, cruciaux. Edouard VIII n'a d'autres choix que ceux-ci : abdiquer et renoncer au trône s'il persiste dans ses amours avec Wallis, ou tirer un trait sur sa belle américaine.



La suite de l'histoire, nous la connaissons tous : ne pouvant renoncer à son amour pour Wallis (qui bientôt divorcera) Edouard VIII abdiquera, et de fait, son frère (cadet et bègue) Bertie - jeune époux d'Elizabeth I - sera couronné à sa place. 

Voici donc comme Elizabeth II est actuellement Reine d'Angleterre, puisque, de fait, sa mère, épouse de Bertie, fut consacrée Reine en son temps.

Quant à Edouard et Wallis, ils furent tout bonnement bannis du Royaume Uni, re-baptisés Duc et Duchesse de Windsor, vécurent toute leur vie en France (ils furent toutefois enterrés, tous deux et l'un à côté de l'autre, à Windsor).

C'est donc ce fait historique que raconte "Wallis & Edouard" : les amours mouvementées, dans les années 30, bouleversées, huées, conspuées, bannies de cette jeune américaine, pugnace et déterminée et de son futur Roi déchu. Parallèlement, dans les années 90, nous suivons l'histoire de Wally, jeune américaine naviguant dans le milieu de l'art, délaissée par son jeune époux psychiatre et alcoolique, en mal d'enfant, se croyant stérile, évoluant dans une non-vie, faite de silence, de vide, d'absence, rêvant du Grand Amour, du Prince Charmant, à la recherche de sa propre identité, passionnée par le mythe Wallis Simpson.





Wallis et Wally : deux jeunes femmes éprises de liberté, d'amour, d'absolu... Au prix de toutes les souffrances. Ces deux destins de femmes se croisent, s'entremêlent et se répondent tout au long du film. Chacune paiera le prix fort pour accéder au bonheur et devra bientôt faire ses propres choix, ses renoncements. Et chacun des personnages abdiquera, d'une certaine façon, pour aller vers une vie meilleure.

Le film est magistralement mis en images, costumes et décors sont d'une incroyable beauté, agrémentés par quelques images d'archives, soutenu par bande originale magnifique. La jeune actrice Andrea Riseborough (qui tient le rôle de Wallis Simpson) est bluffante et porte son rôle à un  haut degré d'émotion.



C'est donc une belle surprise que ce film (très peu donné à Paris), et j'y allais à reculons, puisque, last but not least, il est signé.... Madonna !!! Oui, la Ciccone elle-même ! Pensez si j'étais dubitative ! Mais la Madonne réussi là un très beau film, évite tous les écueils (clichés, erreurs historiques...). "Wallis & Edouard" est un film élégant, émouvant, dégagé de toute considération partisane (ni trop américain, ni trop anglais). Madonna ne prend pas partie, mais élève toutefois Wallis Simpson en égérie féministe, explorant, de façon très ciselée, la psychologie de cette femme que rien n'a épargné.

Pam Baileys

samedi 26 mai 2012

Secrets et mystères de Versailles

De Versailles on connait son château classé au patrimoine mondial de l'humanité. On connait aussi sa réputation de ville bourgeoise, militaire, assez catho ... mais à Versailles il y a des histoires qui nous entraînent dans les mystères de la magie, de l'ésotérisme, parfois de la sorcellerie et aussi dans les méandres des enigmes policières.


Quand je vais à Versailles - ça m'arrive quelques fois - je suis stupéfaite par le poids de l'histoire. La modernité n'a pas sa place même si Jean Jacques Aillagon s'est essayé à l'art contemporrain et cela ne fut pas sans polémique. Souvenez de Koons, de Murakami .... ou de Bernar Venet.




J'avoue être partagée sur l'esthétisme de ses expositions, sauf pour Venet qui reste et restera l'artiste contemporrain (avec Soulages) qui m'émeut le plus. Cependant je reconnais à Aillagon cet esprit lumineux et rebelle qui dépoussière une ville qui semble s'être arrêtée au 18è siècle, ce que je reproche  d'ailleurs à Versailleset et qui me met mal à l'aise lorsque j'y vais. Certes Versailles est un musée, donc prenons le comme tel mais allons plus loin dans la visite.

Cela faisait quelques mois que je cherchais un guide de la ville, pour me vagabonder au gré du vent en ayant des explications intéressantes. Il y a très peu d'ouvrages à part les guides du château et de ses jardins. Mais cela change et j'ai au moins trouver 2 livres qui répondent à ma demande : Versailles, secret et insolite chez Parigramme (excellente collection pour ceux qui aiment les villes, Paris, l'architecture, l'histoire et les petites histoires), que je n'ai pas acheté mais sur lequel je lorgne ....


Et Secrets et mystères de Versailles chez Dervy, que je me suis procuré lors de ma déambulation au dernier Salon du Livre. Et je viens de le lire ... juste 3 mois après ...


Le livre est écrit par une historienne d'art, diplômée de l'Ecole du Louvre, Brünhilde Jouannic, qui a aussi écrit un livre sur ... le rock : Grandeur et décadence du rock. Cela présage d'une ouverture d'esprit intéressante pour raconter l'histoire d'une ville un peu enferrée dans son passé.

Le livre d'environ 300 pages est découpé en 10 chapitres (le château, la ville, les crimes, l'ésotérisme, la ménagerie ...) et se divise en chapitres racontant l'Histoire et les petites histoires. Le style est très clair, les illustrations à propos, les références historiques sont nombreuses bien sûr mais juste assez précises pour ne pas se sentir perdue. Cela en fait un livre accessible et plaisant.
Un format (20x10) qui permet de le glisser dans son sac et de partir à la découverte de la ville et du château en faisant des pauses historiques et agréables.
Dire que je ne suis passée devant la salle du Jeu de Paume il n'y a que 10 jours, ne sachant pas qu'elle était si proche de l'esplanade du château ...

On s'arrête sur les détails de la grille d'entrée, on redécouvre le lys, la lyre, le soleil et on aborde leur signification d'un point de vue historique et symbolique. C'est d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de ce livre, c'est de ne pas s'arrêter à l'histoire mais d'aller plus loin dans la signification de l'architecture, des statues, de l'urbanisme ...

Evidemment quand on parcourt une ville et un château aussi chargé d'histoire, les secrets et mystères n'en sont pas moins nombreux : le jeu de paume, Campanella, les visions de Louis XIII, l'abbé Nollet, le Hope, les poisons, le Trianon, les jardins (qui demandent à livre à eux seuls), Landru ...

D'ailleurs connaissez-vous l'histoire du Hope, le diamant maléfique ?
Le Hope est un diamant d'un bleu saphir de 67 carats ! Il était la parure d'une idole hindoue dérobé par un prêtre et ramené en France en 1642 par un navigateur qui le présente à Louis XIV. Le roi l'achète et c'est le début des ennuis.
Fouquet l'emprunte et quelques temps après est désavoué et banni.
Louis XV en hérite et mourra dans d'atroces souffrances.
Puis Louis XVI et Marie Antoinette en deviennent propriétaires. On ne peut pas dire que cela leur a porté chance. La princesse de Lamballe le récupère après la mort de Marie Antoinette et sera décapitée et lynchée horriblement.
En 1830 on retrouve le diamant à Londres chez un banquier, Thomas Hope, qui meurt ruiné. Il est ensuite vendu à un français qui se suicidera. Un américain l'achète et périt avec toute sa famille en 1912 dans le naufrage du Titanic ...
Le diamant est ensuite propriété de la famille Cartier qui le vend (rapidement) à Evalyn Walsh McLean. La pauvre perdra son fils de 9 ans, sa fille de 25 ans et son mari finira sa vie en hopital psychiatrique. Aujourd'hui le diamant n'est plus porté, il est conservé au Smithsomian Institute.

Evalyn Walsh McLean

Ce livre est source d'Histoire et d'histoires. Chacun y trouve ce qui l'intéresse le plus et il est une très bonne introduction pour aller plus loin soit sur l'architecture du château, les jardins, l'ésotérisme, le symbolisme, ou encore la médecine royale ou les grands crimes (ça m'a presque donné envie de passer à Gambay voir la maison de Landru ...).

Ah, si Versailles métait conté ... et c'est le cas avec cet ouvrage
Kate Manzana


Secrets et mystères de Versailles -Brünhilde Jouannic - Ed Dervy - 315 pages - 22€


jeudi 24 mai 2012

Avec Clinique, t'as toujours 20 ans !

Amies quarantenaires, que celle qui ne s'est jamais levée avec des cernes lève le doigt ! Eh oui, entre trop de boulot, pas assez de sommeil, une vie frénétique, les courses, les enfants, les belles mères et autres tracas de la vie quotidienne, l'oeil n'est pas toujours à la fête ni des plus pétillants, le regard s'ombre parfois d'une vilaine teinte bleutée/mauve digne d'un boxeur professionnel qui n'a pas vu venir le coup droit.

Mais mais mais, Clinique (la marque de cosmétiques américaine) est là et veille au grain ! 

Depuis que je suis petite, et d'autant que je m'en souvienne j'ai toujours eu des cernes, et sur une peau bien claire, ça se voit d'autant plus ! Je suis fidèle donc à ce produit totalement magique qu'on appelle "l'anti-cernes", et après en avoir essayé plusieurs, dont le fameux et soit disant indétrônable "Touche éclat" de YSL, j'ai opté depuis une dizaine d'années pour le "Magic Concealer" de Helena Rubinstein. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, et notre histoire d'amour a pris fin il y a quelques semaines (le MG est top, mais un chouïa trop pâteux et pas très facile à travailler, tant au doigt qu'au pinceau).

Après avoir donc décidé que c'était fini entre nous, il a fallu se mettre en quête du nouveau postulant, et mon choix s'est porté sur le "Airbrush Concealer" de Clinique, après épluchage consciencieux d'avis sur le nets et d'essais (concluants, donc). 



Cet anti cernes a tout pour me plaire : d'abord, sa présentation, comme toujours chez Clinique, très hygiénique : le produit se délivre en tournant la molette et sort par le pinceau. Ensuite, le pinceau : bien biseauté, poils assez épais mais pas trop, il permet de bien cibler la zone d'ombre à illuminer. Paf paf paf, quelques petites touches de pinceau là où il faut (bien se regarder en face dans un miroir et n'appliquer le produit que sur les zones foncées - creux interne de l'oeil, cernes, pli naso-génien).

La formule est ultra light, le produit s'étale bien au doigt ou au pinceau (mais la texture a tendance à sécher assez vite, il faut donc y aller rapidos pour l'étaler). Pas d'effet oeil de panda, "Airbrush Concealer" camoufle juste ce qu'il faut sans effet plâtre ni Pierrot lunaire (bien choisir sa teinte, toutefois), le cerne fait moins le malin et le regard est tout de suite mis en valeur, le produit apporte  un je-ne-sais-quoi qui fait que le regard est plus vif sans pourtant qu'on puisse déceler pourquoi.

Si toutefois vous recherchez  un effet plus camouflant, passez votre chemin, le "Airbrush Concealer" est léger et ne corrige pas les petites imperfections (taches, rougeurs etc...). Le "Secret Camouflage" de Laura Mercier correspondra mieux à vos besoins. Pour ma part, cette légère correction suffit pour ouvrir le regard et effacer mes cernes tout en légèreté.

Comme j'ai le teint clair, j'ai opté pour la teinte n°4 Natural Fair (2 autres couleurs, 01 Light et 02 Medium sont trop foncées ou trop rosées).

Le petit tube n'est pas donné (25 euros) mais il duuuuuuuuure des mois, vu le peu de produit qu'il faut utiliser à chaque application.

Voilà, un petit secret beauté que je suis ravie de partager avec vous !


Pam Baileys


mardi 22 mai 2012

Le diable de Radcliffe Hall

Chers Pas-it-Blogeurs, vous m'avez manqué ! C'est dit ! Je sors un peu la tête de l'eau, mon déménagement est fait (oufff !), plus que quelques cartons à déballer, mais soyez rassurés, tous mes vernis sont bien rangés (par contre mes pauvres ongles survivent mal au déménagement, transport des cartons, nettoyage, récurage, ménage etc...).

J'ai quand même eu le temps de lire "Le Diable de Radcliffe Hall", de Stéphanie des Horts, parce que le bouquin traînait dans mon bureau un soir où je ne savais pas quoi lire, parce que pas le temps d'aller fureter en librairie.




Bon, tout le monde connaît bien maintenant ma prédilection pour la british way of life et tout ce qui touche, de loin ou de près, à la Couronne d'Angleterre.  Et avec ce roman, j'ai été servie !

Les Radcliffe, c'est une grande famille d'anglais, très fitzgeraldiens, tous complètement timbrés, une smala de dégénérés, vivant dans un vieux château jadis magnifique, tombé, faute d'argent, en ruine, chacun des occupants vivant encore dans le passé de la splendeur radcliffienne.

Il y a tout d'abord le très séduisant Chas Radcliffe et sa compagne Honor Lassiter, deux héros fougueux, immoraux au possible, imbibés de cocktails et adeptes de toutes les folies, Kissimmee Radcliffe, soeur de Chas, somptueuse créature à ses heures mannequin, l'Honorable Jude Radcliffe, frérot des deux cités, l'intello-poète-écrivaillon de la famille, Peter Radcliffe, le beau, veuf et très élégant patriarche, ainsi que quelques autres personnages tout aussi hauts en couleur, extravagants, loufoques, déjantés, tous au bord de la ruine, quelle soit financière ou personnelle, tous personnages à la dérive, mais une dérive très anglaise, c'est-à-dire très digne. Ah, on croise aussi la soeur de la Reine (Margaret) et Winston Churchill, dans des passages du roman absolument ahurissants !

Et puis l'élément américain : Maisie Kane, la très très très riche jeune américaine, orpheline et héritière de la colossable fortune de son père, venue par-delà les océans chercher un époux européen.

Maisie Kane est américaine, donc, mais aussi grosse, moche et très candide. Il n'en faut pas plus aux Radcliffe pour courtiser cette pucelle innocente, l'amadouer, flatter son ego (surdimensionné !), bref, l'amener en leur beau manoir poussiéreux afin de la faire cracher au bassinet. Et tout le clan Radcliffe s'y emploie. De flatteries en asservissement (la blonde replète américaine est si jeune et si maléable qu'on peut en faire tout, absolument tout ce qu'on veut), Maisie Kane entre peu à peu dans le clan et découvre peu ) peu ses cruautés, ses perversions, ses services à thé ébrechés, ses parties de chasses, son style de vie si suranné pour une jeune américaine.

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume des Radcliffe, et Maisie flaire vite le danger... mais s'adonne pourtant, sans broncher, à tous leurs caprices... Et oui, dans ce roman, le Diable n'est pas forcément celui que l'on croit, et ce petit roman doux-amer sonne bientôt comme  un sanglant thriller arrosé de crème anglaise.

Si l'intrigue n'est pas bien épaisse il n'en reste pas moins que ce roman est totalement croustillant, décadent et totalement amoral ! Chacun des personnages (qu'il soit anglais ou américain) rivalise de bassesse morale avec son voisin, c'est drôle et caustique, on grince des dents au fil de la lecture, on rougit, on est très choqué. C'est ici une Angleterre insoupçonnée que décrit Stéphanie des Horts, vue par le prisme d'une américaine pas moins dépravée que ses comparses britanniques.

Savoureux et acide comme  une tranche de cheese-cake ! Ames sensibles, s'abstenir !

"Le Diable de Radcliffe Hall" de Stéphanie des Horts (éditions Albin Michel - 296 pages - janvier 2012)


Pam Baileys

dimanche 20 mai 2012

A triffle my dear ?

Hello my friends !
Vous savez qu'on est en pleine saison des fraises et qu'il ne faut pas perdre de temps pour les déguster sous toutes leurs formes : nature, sucrées, avec un peu de crème, en lamelles, écrasées sur du pain ...

Je vais vous livrer une recette très simple, légère et qui fait son petit effet : le triffle à la fraise.


La liste de courses pour 4 coupelles
100 grs de fromage blanc
60 grs de mascarpone
25 grs de sucre glace (je pense que ça marche avec 20 grs de sucre)
400 grs de fraises (ça doit aussi être pas mal avec des framboises ou tout autre fruit d'ailleurs)
2 ou 3 petites meringues

La recette
1 - mélanger le fromage blanc avec le mascarpone et le sucre
2 - couper les fraises en 4
3 - répartie le mélange "fromage blanc" dans le fond des verrines
4 - Recouvrir de fraises
5 - Emietter grossièrement les meringues et parsemer sur les fraises

Et voilà ! facile non ?

Sur la photo ce sont des Speculoos à la place de la meringue, mais franchement c'est meilleur avec la meringue un peu croquante, d'autant qu'avec les fraises et la crème on ne sent pas le goût du Speculoos, dommage quand même ...
Donc j'ai réitéré à ma façon, mais j'ai oublié de prendre la 2e photo avant de manger le triffle ... ah la gourmandise ....

Franchement, n'hésitez pas, c'est délicieux et facile !
Kate Manzana

vendredi 18 mai 2012

Moonrise Kingdom

Ah ah ! pour une fois que je suis à la page cinématographique, ça se fête par un article sur le pas it blog les ami(e)s ! Avec Karl nous sommes allés voir le même jour que l'ouverture du festival de Cannes, le film projeté au Palais des Festivals : Moonrise Kingdom de Wes Anderson


On a hésité avec le film d'Audiard (De rouille et d'os) parce que jamais un film de Jacques Audiard ne nous a déçu, mais le côté mélo et Marion Cotillard ont eu raison de moi et je me suis rangé aux avis de Karl qui avait très envie de voir Moonrise Kingdom. De toute façon la séance était complète pour le Audiard .... que de toute façon j'irai voir quand même. CQFD.

Moonrise Kingdom ça parle de quoi ?
En 1965, sur une île de la Nouvelle-Angleterre (d'ailleurs l'ambiance du film est plus anglaise qu'américaine), Suzy et Sam, 12 ans, tombent amoureux et concluent un pacte : ils vont s'enfuir ensemble. Sam est scout, toute la troupe va partir à sa recherche, ainsi que les parents de Suzy, aînée d'une famille de 4 enfants. Les aventures commencent.

Wes Anderson est le réalisateur de La famille Tannenbaum, La vie aquatique, A bord du Darjeling limited, des films à l'univers un peu déjanté, proches du conte, avec un soin porté sur l'image et le son.
Dans Moonrise Kingdom, même recette : une ambiance unique avec des personnages attachants, un peu irréels comme des héros enfantins à qui il ne peut rien arriver de grave même si la gravité est en eux. Les enfants ont la maturité qui manquent à leurs ainés et la fraîcheur de leur jeunesse.
Les dialogues, faits de phrases courtes sans ostentation ni explications et discussions san fin, font mouche. Ils contribuent à cette atmosphère poétique.


Les 10 premières minutes j'ai eu un peu de mal. Les images sont léchées, très esthétiques, la caméra bouge pas mal. La mise en scène, les décors sont très étudiés et cela donne une impression de perfection un peu étouffante. Une fois passé cette introduction très visuelle, le réalisateur s'attarde sur les personnages et on s'attache vite à ses gens "hors du commun".

Il y a d'abord les 2 enfants : Sam (Jared Gilman) et Suzy (Kara Hayward).
Ils ont la gravité et la folie des enfants. Ils sont à la bascule de 2 mondes (enfant / adulte). Ils sont considérés comme "enfant à problème" mais juste incompris. Ils se trouvent et décident de ne pas se quitter. Ils se comprennent. Les 2 acteurs sont très touchants et très convaincants.


Et puis vient la star : Bruce Willis, le capitaine Sharp, celui qui doit retrouver les enfants.
C'est un homme taiseux, pas très intelligent mais humain. Bruce Willis a cette faculté de tourner dans des grosses productions des types inintéressants, voire vulgaires et de faire des films d'auteurs, en jouant toujours le "mec normal", faisant oublier ses muscles. Il est parfait.


Dans la même veine, on retrouve Edward Norton, le chef de troupe scout, celui qui perd Sam. Un prof de maths qui rêve d'être un grand chef scout, qui se donne des airs de commandant mais trop sensible.


Et enfin les parents de Suzy, Frances Mc Dormand et Bill Murray. Deux avocats un peu baba cool, qui se parlent avec un porte voix. Deux acteurs parfaits dans leur anti conformisme, leur finesse de jeu (même Bill Murray, si si ....). Ils donnent eux aussi vie à cette atmosphère particulière.


Très sincèrement, le film et l'histoire m'ont touchés. Certe ça n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, mais le traitement si particulier du scenario (co écrit avec Roman Coppola, famille mythique du cinéma mondial, qui ne se prend pas au sérieux et reste accessible, j'ai mes sources ...), de la photo et du son, en font à se façon un petit chef d'oeuvre.
J'ai passé une 1h30 hors du temps, de la vie matérielle, de la crise économique, du 21e siècle, des querelles de bistrots, de mon travail, des projets où il faut faire gagner des millions à sa boîte : j'ai plongé dans un bain de fraîcheur, de douceur et d'humain.

Il me reste en mémoire une scène où Sam et Suzy sont sur une plage, un tourne disque passant une chanson de Françoise Hardy et une danse improvisée. Un moment de poésie et de drôlerie. Rien que pour ça je suis contente d'avoir vu ce film.



Pour la petite histoire, dans la salle de cinéma j'étais assise à côté d'un petit garçon de 8 ans environ au même prénom que mon Rudolf (plutôt rare), même physique aussi et qui a râlé parce que le film était en VO. Il boudait comme mon Rudolf sait si bien le faire ... j'avais un peu l'impression d'être avec lui.

Kate Manzana 





mercredi 16 mai 2012

Peau de bébé ? non de BB !

Hello girls ! oui aujourd'hui c'est un article exclusivement filles. Vous êtes prévenus.
Je vais vous parlez de la dernière BB Cream que j'ai essayé. BB cream ?? oui une «blemish balm cream» tout simplement.
La BB Cream vient de l'Est, de l'extrême Est, de l'Asie, plus précisément de Corée où les femmes sont adeptes du teint parfait. Et la Blemish Balm Crean a toutes les vertus : hydratation, apaisement et anti-imperfections. C'est entre une crème hydratante et une base de teint, une sorte de fond de teint léger hydratant et légèrement couvrant.

J'avais déjà acheté la BB cream de Garnier que j'avais appréciée même si je la trouve un peu épaisse et brillante, et je me demande si ça n'est pas elle qui m'a donnée de vilains boutons sur le menton ... en tout cas c'est ce que notent d'autres utilisatrices aussi ...

Bref, après avoir lu plusieurs notes de blogueuses sur la BB cream de L'Oréal, j'ai craqué pour le Nude Magique teint clair (14€) un soir au Monoprix des Champs Elysées, en attendant que Pam sorte de son travail. Pam l'experte beauté entre toutes qui jamais n'achètera de produits L'Oréal, donc j'ai fait mon achat en catimini en lui avouant quand même mon forfait.


La texture est assez étonnante, fluide et un peu granuleuse. La crème est très blanche, cela peut surprendre.
Je l'applique avec les doigts et instantannément j'ai le teint lissé et éclatant, un effet bonne mine immédiat. Un peu comme si j'avais passé 2 ou 3 heures dehors à prendre quelques couleurs.
En revanche comme ça n'est pas un fond de teint ça n'est pas très couvrant. En ce qui me concerne cela me suffit, je ne mets rien d'autre. Mais pour certaines, j'imagine que cela ne peut être qu'une base de teint.

Mais quand est-elle des vertus supposées de la BB Cream ?
- hydratation : Nude Magique ne laisse pas la peau sèche mais n'hydrate pas comme il se doit, ne pas oublier sa crème de jour ...
- apaisement : je n'ai pas la peau très "stressée" mais je ne suis pas certaine que la crème apaise. J'ai l'air moins fatiguée, c'est peut-être ça être apaisée ?
- anti-imperfections : bon, faut pas exagérer. Si vraiment vous avez quelques tâches, une rougeur, ça ne couvrira pas. En revanche cela uniforme le teint et lui donne ainsi un éclat particulier.

Verdict : je ne pense pas que les "expertes beauté" qualifieront ce produit de BB cream, mais ça n'est pas très grave de ne pas rentrer dans la case si le produit apporte d'autres bienfaits.
J'y ai trouvé une crème légère, couvrante juste comme il faut pour mon teint, qui donne bonne mine et facile à appliquer. Depuis que je l'applique, on me dit que j'ai bronzé, impossible avec le temps que l'on a depuis plusieurs semaines ....
Si vous voulez un effet très naturel, si vous avez la peau plutôt claire et que vous ne cherchez pas un fond de teint couvrant, cette BB Cream Nude Magique de L'Oréal est pour vous !

J'en suis donc très satisfaite et si je répondais à une étude marketing je mettrais la note de 8/10, je rachèterais le produit et le conseillerais à mes connaissances, ce que je suis d'ailleurs en train de faire !

Kate Manzana

dimanche 13 mai 2012

Espace Rambouillet

C'est bizarre ce nom, "Epace Rambouillet", ça sonne comme une salle municipale, alors que c'est en pleine forêt et que l'on vient y observer des animaux dans un environnement sauvage. Bon un "Espace" sauvage, dans la forêt de "Rambouillet", je m'incline et  je prends acte "Espace Rambouillet".
Après cette introduction, forte intéressante et pleine de disgressions inutiles, je vais vous parler de ma visite au dit "Espace Rambouillet" ce week-end avec Karl, Rudolf et son copain de toujours Gino.

L'Espace Rambouillet c'est une journée de découvertes en forêt, un endroit géré par l'ONF (Office Nationale des Forêts), respectueuse de la nature et des animaux. Organisé en 4 grands thèmes, vous pouvez cotoyer les cerf, biches, chevreuil, rapaces, arbres ...

Arrivés vers 12h30, nous avons commencé par .... le pique-nique !
Installés à une grande table en bois sous les arbres, nous avons avouré sandwichs et fraises au son des oiseaux en contemplant la cime des arbres. Un très beau soleil, une brise de printemps, les fleurs sauvages, la nature !



La panse pleine de fraises, nous avons commencé par "la forêt des cerfs", sentier de près de 2 kms, ponctué par des postes d'observation et des panneaux d'nformations pédagogiques.
Derrière les barrières en bois, nous avons vu des biches et des cerfs (assez loin quand même - n'oubliez pas les jumelles) mais aussi de plus près des aurochs, animaux impressionants, venus tout droit de la préhistoire, et très utiles pour la forêt car ils mangent les herbes qui empêchent les jeunes arbres de pousser.



Une fois cette belle promenade terminée, nous avons décidé de cotoyer la cime des arbres avec "l'odyssée verte", ballade suspendue dans les arbres. Mais ça n'est pas de l'accro-branche, c'est une promenade accessible à tous où l'on rejoint des plateformes éducatives via des passerelles. 18 plateformes, 300 mètres de promenade !





Après tout ça, un peu de repos s'imposait. Retour à la table de pique nique pour une grande rasade d'eau ... c'est festif les sorties en forêt !

Nous sommes ensuite allés découvrir les rapaces dans "la forêt des aigles". Une centaine de rapaces, diurnes et nocturnes, visibles de très près et un joli spectacle pour cloturer la visite.
J'ai au moins retenu qu'il y avait donc 2 espèces de rapaces (diurnes et nocturnes) et que les rapaces nocturnes sont de 2 familles, les chouettes et les hibous. Facile, non ?





Ce hibou est vraiment impressionnant par sa taille (70 cms de haut et autant de large !)

Le spectacle montre des faucons, des aigles et surtout des vautours. Ces oiseaux sont très imposant avec une envergure d'ailes incroyable. Pendant la démonstration, les oiseaux vont d'un bout à l'autre de la (petite) prairie, autour de laquelle sont assis les spectateurs. Et les vautours ça vole très bas, très très très bas ... avant d'éviter les obstacles. Si bas, que le monsieur devant moi est tombé  la renverse et que plusieurs fois j'ai été recoiffé par les ailes des rapaces.



Ca passe très très très bas .... je vous l'avais dit ...


Nous n'avons pas fait "la forêt sauvage", promesse de rencontre avec les cerfs et les sangliers. Mais il était déjà presque 17h (ça ferme à 18h30) ... et le circuit est immense. Nous reviendrons pour observer les daims, biches, petits animaux, trouver les indices de leur passage et se faire peur avec un sanglier qui déboule !

A moins d'une heure de Paris, l'Espace Rambouillet est une endroit éducatif qui permet la sauvegarde des espèces sauvages de la forêt. Je vous conseille vivement d'aller vous y promener et n'oubliez pas l'appareil photo (même si vous passerez pour un amateur devant les télé objectifs des professionnels).

Rudolf et Gino ont "tout aimé" mais je crois que c'est surtout le spectacle des rapaces qui les a impressionné. En tout cas nous n'avons jamais entendu "je m'ennuie", "quand est-ce qu'on s'en va ?", "j'ai mal aux pieds", "j'veux plus marcher" .... un miracle !

Kate Manzana

vendredi 11 mai 2012

Deuxième génération

Bonjour les amis du pas it blog !!
Dites moi ça fait combien de temps que je ne vous ai pas parlé d'un survivant des camps ?
Ca vous a manqué ? non ? tant pis, parce qu'aujourd'hui on y retourne !

Cette semaine j'ai lu un roman graphique - c'est le nouveau nom des bandes dessinées qui raconte des histoires qui pourraient être des romans, et en fait j'ai découvert que je lisais des romans graphique, pas des bandes dessinées, ça change tout ! - intitulé Deuxième Génération (ce que je n'ai pas dit à mon père) de Michel Kichka.


Ce livre, pardon, ce roman graphique, retrace la jeunesse de l'auteur dans l'ombre de la Shoah. Michel Kichka est le fils d'un survivant des camps et chez lui on n'en parle pas. Michel se pose beaucoup de questions, il se demande ce que son père a pu vivre, il cherche son visage sur les photos, dans les films (drôles et joyeux) de Lanzmann, il aimerait que son père lui en dise plus. Mais ce père veut oublier jusqu'au jour où ...
Le ton de ce roman est à la fois tendre, intime, poignant et ... drôle. Nous ne sommes pas dans la dureté de Mauss de Spigielman (la référence en matière de roman graphique sur l'après Shoah), livre que je n'ai jamais pu lire devant la dureté des dessins et du ton.
Ici Michel Kichka nous emmène dans son intimité, ses doutes, ses peines, sa vie, ses joies, et ses secrets de famille. Comment se construire quand son père a vécu la pire des choses ? comment continuer à vivre ? comment vivre ?

Michel Kichka, que je ne connaissais pas est un dessinateur israëlien, qui vécu son enfance en Belgique. Sa famille avait fuit la Pologne avant la guerre. Il a 2 soeurs et 1 frère, il est proche d'eux, alors que ses parents les envoie assez vite en pension. C'est l'après guerre, la vie n'est pas très facile, pas très heureuse et on fait au mieux pour ses enfants.
Michel Kichka semble avoir une énergie et un humour débordants. A travers de son livre, on imagine un type sympa, rieur et sensible.
Il parvient à raconter l'histoire difficile de sa famille avec humeur et finesse.



Pénélope Baguieu en parle très bien ... Pénélope c'est la dessinatrice de Joséphine (ICI), une drôle de trentenaire, qui vous donnera plus envie que moi qui m'embrouille ...



En bref, pour celles ou ceux qui aiment les romans graphiques, pour celles ou ceux qui "aiment" les histoires de survivants des camps, ce livre est pour vous !

Kate Manzana


mardi 8 mai 2012

Recherche Pam désespérément

Cela fait quelques semaines que nous avons perdu Pam ... plus de nouvelles sur le blog ... Pam, où es-tu ? que fais-tu ?
Pour vous, chers lecteurs, je suis partie, telle une reporter avisée à la recherche de Pam ... et j'ai trouvé où elle se cachait. Oui, oui, cher lecteur, j'ai déniché Pam !


La journée, Pam est avec ... Marilyn. LA Marilyn, la vraie, l'unique, la pulpeuse, la star !
Elle connait tout de sa vie, de ses joies, bonheurs, malheurs, déceptions ...


Mais bon, ça n'est pas Marilyn qui a fait disparaitre Pam de la blogosphère. Non, non, c'est autre chose. Le soir et le week-end Pam est très occupée par ça :


Une clé d'appartement ! Et oui Pam déménage et ça prend du temps, d'autant plus que Pam déménage à 100 mètres de chez elle, et que dans ces cas là on se dit "ça va être facile, je vais emporter des choses un peu tous les soirs, de toute façon je laisse la plupart des meubles (et oui le renouveau), et puis j'ai quelques semaines devant moi ...".
Et oui, mais quand on y est c'est plutôt "comment je vais m'en sortir, je suis crevée, j'ai plus de choses que prévu, je n'aurais jamais tout fait ...."
En images ça donne à peu près ça :





Donc Pam déménage. Pam quitte 15 ans de vie. Pam quitte un appartement qu'elle a aimé mais qui devient trop petit, trop bruyant. Pam ne veut plus de son immeuble qui s'est délabré avec les années. Pam veut de la lumière. Pam veut de l'espace. Pam veut du calme.
Parce que côté lumière, Pam n'avait pas trop de chance ...


Alors même si les souvenirs, les bons moments sont là, Pam a profité d'une jolie opportunité pour aller dans la rue d'à côté trouver espace et lumière !
Déjà dès l'entrée de l'immeuble, c'est accueillant, très parisien, sympathique, un rien désuet qui en fait tout son charme. Et ça Pam adore !


Ensuite l'appartement, lumineux, avec une très belle pièce à vivre, une hauteur sous plafond digne d'un château (3 mètres à vue d'oeil), une grande cuisine, et tout est refait à neuf ! Le bonheur !


Côté cuisine, une jolie vue très parisienne sur les toits en zinc et une école en briques.


Bref, un petit coin de paradis en plein Paris que Pam occupera dans 5 jours ! et je peux vous dire qu'elle est pressée ... très pressée.
Et moi, Kate, je suis pressée de venir pendre la crémaillère !

En direct de Paris,
Kate Manzana