mercredi 28 novembre 2012

Julia Gregson : La fiancée de Bombay


Ce roman possède à peu près tous les ingrédients que j'aime savourer : un bon gros pavé, des héroïnes anglaises, une époque victorienne, il ne m'en fallait pas plus pour plonger dans cette épopée.



Nous sommes en octobre 1928, trois jeunes anglaises embarquent sur le Kaiser, à destination de Bombay.

Rose est une jeune fille de 18 ans, au joli minois et à la pure candeur, qui va rejoindre son futur époux, militaire en garnison à Poonah, et qu'elle n'a vu en tout et pour tout que 2 fois dans sa vie. Elle est accompagnée par Victoria, sa meilleure amie, jeune fille bouillonnante de vie, non moins innocente, qui n'a qu'un rêve : échapper aux griffes acérées d'une mère plus étouffante qu'un boa constrictor, et qui ne rêve que de danser, vivevolter, boire des crèmes de menthe et se faire épouser.

La troisième jeune fille, Viva, est une femme farouche au coeur blessé, un tempérament de feu, une âme à vif, désignée comme chaperon des deux demoiselles citées ci-dessus. Elle part aux Indes récupérer une malle que ses défunts parents ont laissé pour elle il y a plusieurs années.

Chacune porte en elle tous les espoirs de la jeunesse. La traversée sur le Kaiser ne s'avère cependant pas de tout repos, les jeunes filles se découvrent, font l'apprentissage de leurs caractères respectifs.

Une fois le pied posé sur le sol indien, chacune découvrira un autre monde, à l'opposé de celui qu'elle a jusqu'alors connu. Chacune, pour des raisons différentes, vivra l'expérience de l'Inde dans sa chair et dans son coeur, parfois en déchantant et laissant derrière elle ses espoirs, parfois en allant de l'avant, affrontant ses démons, s'ouvrant à une autre vie, découvrant l'âpreté et la rudesse d'un pays colonisé de surcroît par leurs compatriotes (et qui n'y sont pas toujours les bienvenus).

Ces 3 anglaises que rien ne préparait à ce qu'elles vont devoir affronter forment un tryptique qui se complète au fil des pages et au gré des aventures que chacune vivra.

Il souffle un grand vent d'exotisme sur ce roman à l'écriture toute victorienne, (ce qu'il n'est pas puisque Julia Gregson l'a écrit en 2007) grâce en partie aux tableaux et scènes indiens que l'auteur dépeint admirablement bien. Les 3 héroïnes sont aussi attachantes l'une que l'autre et on se laisse vite emporter dans le grand tourbillon de leurs expériences, amours, désillusions, espoirs, peurs etc...

Pam Baileys

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