jeudi 13 juin 2013

Les bougies Alcante

Il y a quelques temps, j'ai eu envie de nouvelles bougies odorantes pour mon chez-moi. Mais force m' est de constater (j'adore cette expression !) que je ne trouve pas LA marque qui me propose la combinaison gagnante : prix + qualité.

Et comme je n'avais pas envie de vendre un rein pour m'offrir une bougie, j'ai farfouillé un peu partout sur la toile et j'ai fini par trouver le site de vente en ligne de bougies Alcante.

Déjà, il s'agit d'une marque française (un peu de chauvinisme ne nuit pas), basée à Aubagne, en Provence. Alano Alcante (le fondateur de la marque) propose une cire de qualité, 100 % végétale, avec mèche 100 % coton tissée entre 8 et 16 fils, ce qui est loin d'être le cas de certaines marques de bougies très onéreuses !

Le site propose une très large sélection de parfums pour ces bougies, qui elles-mêmes peuvent être choisies selon leur nombre d'heures de combustion, ou leur couleur, ou encore leur conditionnement (choix de verrines assez large et que l'on peut personnaliser). Alcante propose aussi un vaste choix de senteurs parfumées (diffuseurs de parfums, capillaires, parfums d'ambiance pour la maison ou la voiture...).

Pour ma première commande, j'ai choisi les bougies sous forme de recharge 40 heures, parce que je trouve cela économique et surtout écologique, et que j'aime réutiliser les verrines que je possède déjà car elles s'adaptent totalement à ma décoration intérieure.

J'ai reçu ma commande, expédiée en colissimo, en 48 heures dans un carton bien emballé.

Déjà, belle surprise, dans le colis m'attendaient deux petites bougies cadeaux, joliment emballées dans un sachet transparent et petit ruban.... avec mon prénom imprimé dessus !! Chapeau bas Alcante !! ça, c'est de la vraie personnalisation !





Mes recharges sont quant à elles proposées dans de jolies boites en carton cannelé, là aussi, c'est discret, élégant, et écologique.



Enfin, les bougies sont protégées dans la boite par du papier ciré.

Et quel parfum !! Les boites embaument mon salon ! 

Le choix des fragrances est vaste et il y en a pour tous les goûts, les noms sont jolis et font rêver : Basilic en fleur, Biscuit, Petit-Beurre, Anis étoilé, Bois de patchouli, Figuier du soleil, Fleur de coton, Lavande du soleil, Fraise chantilly, Lounge d'Amsterdam, Thé vert à Bali, Perle d'encens etc etc...

Pour ma première commande, j'ai opté pour des senteurs printanières et fleuries, c'est ce que je préfère, car je ne suis pas fan du tout des odeurs alimentaires ou pâtissières. Lilas fleuri, Fleur de Gardénia, Jasmin-Oranger (une merveille !!!), et puis celle, boisée, que je réserve pour cet hiver "Au coin du feu"

A froid, les bougies diffusent énormément ! Peut-être même plus qu'une fois la cire chaude. Les fragrances sont très réalistes et l'odeur se diffuse tout au long de la combustion. Gage de qualité, la cire se tient bien, la mèche ne se décentre pas et ne fume pas outre mesure lorsqu'on l'éteint.

Bref, je suis totalement conquise par cette marque.

J'ajoute qu'ayant eu un souci avec la Poste (naaaaaaaan ? est-ce possible ???) pour une autre commande, j'ai eu affaire au service Clients et là : du jamais vu !! D'une extrême rapidité à me répondre, s'impliquant vraiment à résoudre mon problème me proposant même de me renvoyer la totalité de ma commande et ce gracieusement si je ne recevais pas la première, sérieux, professionnalisme et gentillesse remarquables !

Voilà, j'espère vous avoir donné envie de parfumer délicatement et à peu de frais (les bougies et recharges sont proposées à des prix très correct) vos beaux home-sweet-home.

Pour plus d'infos : www.alcante.com

Pam Baileys

lundi 10 juin 2013

Jeux de dames à Monte-Carlo, de Bernard Spindler


Monaco, 1840. A l'aube de cette Epoque qu'on dit Belle (de façon assez paradoxale d'ailleurs), la France de Louis-Philippe, du moins celle "d'en-bas" entend sourdre le vent de la révolte : les pauvres ne se dépatouillent pas de la misère qui leur collent aux semelles, les rues sont sales, la nourriture fait défaut. Il en va tout autrement pour la bourgeoisie qui s'ébat joyeusement dans les eaux claires de la Méditerranée : les riches prennent les bains pendant que les pauvres prennent l'eau.

Sur le Rocher, à quelques encâblures de Nice, Florestan Ier accède au trône de la Principauté à la mort de son frère le Prince Honoré V. L'ilot est caillouteux, sec, désolé, mais déjà tranquille et mignonnet, il y fait doux vivre. Le souverain est épaulé dans ses nouvelles fonctions par son épouse Caroline,  qui devient de fait la (première) Princesse Caroline. Une Princesse de Monaco énergique et pugnace, qui entend bien faire de cette petite Principauté un haut lieu de villégiature pour milliardaires et léguer à son fils Charles non plus un petit rocher mais un caillou "gros comme le Ritz".

Et ces deux-là s'entendent  pour faire bâtir un luxueux casino ainsi qu'une "Société des Bains de mer" : coûteux, très coûteux projets, qui verront toutefois le jour après de longues années tractations de politiques et budgéraires afin de trouver fonds nécessaires, architectes, main d'oeuvre etc...

Malgré les péripéties et l'inconfort d'un voyage incommode depuis Nice (le chemin de fer n'a pas encore vu le jour en Principauté), déjà quelques riches Russes affluent en la cité monégasque afin de profiter des douceurs du climat. Les maisons de jeu commencent à éclore. Quelques têtes couronnées y séjournent également, mais tout reste encore à faire pour bâtir la Cité-Empire du luxe, du jeu, du farniente (plans d'urbanisme et aménagements, constructions de prestigieux hôtels et du chemin de fer, eau, gaz à acheminer entre autres agencements), l'ambition est démesurée et les coûts pharaoniques : ils seront supportés par le richissime homme d'affaires Blanc, tandis que sa jeune épouse Marie, une intriguante à la poigne de fer et résolue à graver son nom dans la pierre monégasque se charge de transformer ce gros caillou hostile en un havre de faste et d'insouciance, puisant sans compter dans l'escarcelle - extrêmement bien fournie - de son époux. 

Dès 1863, l'opiniâtreté de ces deux-là faire émerger le futur Monte-Carlo. Mais, au-delà de la cité monégasque, et plus exactement en Prusse, la guerre gronde et menace. Qu'importe ! Ici, il faut s'amuser. La Belle Epoque ne se soucie pas de batailles : le jeu, le plaisir, la fantaisie, le soleil : voilà tout ce qui compte.

Et à mesure que Monaco, ce petit promontoire caillouteux il y a encore si peu d'années grandit et fleurit d'un luxe inouï et insolent, c'est toute une population richissime et bigarrée qui afflue : Princes et Empereurs européens, gens de Lettres ou plumitifs,  danseurs, chanteurs, peintres, musiciens, philosophes, journalistes, artistes de tous poils, célèbres, en devenir ou tout simplement dans l'âme, intriguantes, belles cocottes en quête d'un heureux mariage, toqués du tapis vert ou encore milliardaires anonymes s'entrecroisent en un somptueux et insolent ballet de crinolines et de soies froufroutantes sous les ors et le faste orchestré par le couple Blanc, faisant la gloire et le renom de la cité monégasque, point d'orgue désormais de ce qu'on nommera bientôt "la French Riviera"...

Bernard Spindler nous offre le récit de la naissance de Monaco, ses premiers frémissements, les difficultés à faire émerger de cette terre  aride un vaisseau luxueux ,sur fond de Guerre (de Crimée et de Prusse), étayant son récit d'une radiographie historique, sociale et politique qui rend cette période, toute en contrastes, à la fois attachante, folle, décadente, trouble aussi, mais toujours pleine de vie et d'espoir.

Jeux de dames à Monte-Carlo, de Bernard Spindler (éd. du Rocher, 224 pages, mai 2013)

Pam Baileys